Situation géographique - Histoire

Géographie
Située à 15 km au sud de Lille et 15 km au nord de Lens, dans le Carembault sur la RD 62.
Gare SNCF (Lignes Lille-Douai-Arras-Amiens-Rouen et Lille-Lens).


Environnement
La forêt de Phalempin bien que d'une taille modeste (670 hectares )a longtemps été un des haut-lieux naturalistes du nord de la France ; Ainsi en 1851, l'entomologiste et spécialiste des arbres M Macquart écrivait-il :
« j'allais souvent visiter la petite forêt de Phalempin près de Lille et du champ de bataille de Mons-en Pevèle . C'est un site précieux pour les entomologistes et qui fait pardonner à la plaine lilloise sa pauvreté sous ce rapport. Les petits coléoptères y abondent surtout, et l'on trouve assez souvent des espèces rares ailleurs ».
En particulier jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, cette forêt pourtant intensivement exploitée depuis plusieurs siècles était particulièrement riche en Ichneumonidés. Il semble que sa traversée par l'Autoroute A1 (sans écoduc ni mesure compensatoire) et la pollution générale de l'environnement agricole par les pesticides ait contribué à y faire fortement régresser la biodiversité. Bien que localement surfréquentée en raison de la proximité des connurbations lilloise et du bassin minier, cette forêt est un élément important de la Trame verte régionale et nationale. Elle pourrait à l'avenir être un des « ponts » ou « gué » entre la trame verte de la métropole lilloise et celle du proche Bassin minier pour les espèces forestières et de lisières


Histoire

Le village de Phalempin apparaît au Moyen Âge. Si l'on se réfère à son étymologie incertaine (fanum pini = le temple du pin), il y aurait eu un lieu de culte dédié au pin dans la forêt de l'endroit. Une légende contant les amours de Gautier et d'Éleyne est également associée au site.
Néanmoins l'existence est historiquement attestée par la fondation d'une abbaye au XIe siècle par le châtelain de Lille Saswalon et par la présence du château du Plouich, fief des châtelains de Lille, dont la nécropole se situait à l'abbaye.
Le fief passe par héritage aux Luxembourg-Saint-Pol, puis aux Bourbons, pour faire partie de l'héritage de Henri IV alors que les Pays-Bas sont sous domination espagnole. L'abbaye perdure jusqu'à la Révolution, au cours de laquelle les derniers moines sont chassés et les bâtiments démantelés et vendus comme biens nationaux.
L'industrialisation voit s'installer à Phalempin une moutarderie, une corderie, une chaudronnerie et une tuilerie.
Durant la Première Guerre mondiale, Phalempin est occupée. Un résistant de l'époque, Achille Péchon (1860-1915), est même pris comme otage et fusillé par les Allemands.
Après l'occupation 1940-1944, Le village est libéré le 2 septembre 1944.
La tuilerie reste encore en activité de nos jours, auprès de quelques fermes qui gèrent un territoire encore agricole, malgré une urbanisation de plus en plus grandissante. Une zone d'activité, accueillant notamment le marché européen de l'endive se développe à l'une des entrées de la ville, dans le cadre de la Communauté de communes du Carembault. La proximité de l'agglomération lilloise et la facilité des communications avec elle transforment peu à peu un village rural en ville résidentielle.

 

Promenade Historique dans les rues de Phalempin

Rue Jean-Baptiste Lebas

Avant 1914 : rue de la Poste, ensuite rue des Epinchelles qui proviendrait du mot épincette, patois qui signifie petite pince ; puis rue de Lille sous la municipalité de Jean Pipelart en 1934 à 1945. Monsieur Péchon, maire de Phalempin de 1945 à 1950 la dénomme rue J-B Lebas en souvenir du ministre du travail du Gouvernement Léon Blum, maire de Roubaix, décédé en déportation en Allemagne lors de la seconde guerre mondiale.

Rue du Plouick

Hameau : " Le Plouick " avec son château fort détruit lors de la révolution; ancien chef-lieu de l’immense domaine appartenant aux châtelains de Lille et qui, dès le XIVe siècle comprenait les villages de Phalempin, La Neuville, Attiches, Carvin, Ennetières en Mélantois, Ostricourt, de nombreux hameaux à Thumeries, Illies, etc. Dans ce hameau, il y avait le "gros chêne", arbre de 6 siècles environ, qui servait de poste d'observation aux Allemands durant la première guerre.

Rue Hermant

Ancienne rue des Viviers. Ce quartier qui s'étend jusque la rue Eleyne était souvent inondé et servait de réserve de pêche.
Albert Hermant était un résistant de la guerre 39-45. Il fut tué lors de la Libération en bordure de la forêt. Il est enterré dans le carré militaire au cimetière de Phalempin

Rue Dupuis

Ancienne rue de la Tranquillité située en parallèle de la rue J-B Lebas. Elle conduit à la place Coget, rue calme au demeurant de part son ancienne appellation.
Auguste Dupuis, résistant durant la guerre 39-45 a été comme son compagnon Albert Hermant, tué lors des combats de la Libération en bordure du bois. Il est enterré dans le carré militaire au cimetière de Phalempin.

Rue du Ponchelet

Une petite rue qui relie la rue Hermant à la rue Jasmin. Le Ponchelet est un lieu-dit de la Commune. Ce nom provient d''un petit pont qui franchissait à cet endroit, le cours de la Naviette

Rue Gauthier et rue Eleyne

Voir la rubrique "petites histoires et légendes"

Rue Gaston Jasmin

Capitaine de l'armée française, originaire de Phalempin, Gaston Jasmin a été tué lors de l'avance allemande en 1940. Il exploitait une tannerie dans cette rue qui s'appelait alors la rue du Moulin

Rue Louis Frémicourt

Ancienne rue de la Beuvrière, renommée après la deuxième guerre mondiale en mémoire du capitaine de l'armée française, originaire de Phalempin, Louis Frémicourt, tué en 1940 dans son char.

Rue du Moulin

"Le Moulin", lieu-dit de Phalempin, rappelle qu'il existait un ou plusieurs moulins à huile dans l'actuelle rue Jasmin.

Allée du Petit Pont

En 1840, lors de la construction de la ligne ferroviaire Paris-Lille, un passage avait été aménagé sous la voie ferrée pour permettre la traversée aux habitants de la rue du Plouick. Ce passage a été comblé par la S.N.C.F.

Rue Léon Blum

Ancienne rue de la Gare, dénommée après la guerre, Léon Blum en l'honneur du chef du gouvernement du Front Populaire, déporté en Allemagne

Allées Renoir, Sarah Bernhardt, Van Gogh.

Pierre-Auguste Renoir, peintre français, 1841-1919
Sarah Bernhardt, tragédienne française, 1844-1923
Vincent Van Gogh, peintre et dessinateur néerlandais, 1853-1890

Avenue George Brassens

Georges Brassens, auteur-compositeur interprète, 1921-198

Rue du général de Gaulle

Ancienne rue du Marais, renommée, rue Charles de Gaulle en l'honneur du grand chef d'état français.

Rue d'Ennecourt

Rue qui relie Phalempin à Ennecourt, hameau de Camphin en Carembault dont l'appellation proviendrait du vieux français Honnecourt ou Horgnecourt

Rue des Raisnes

Raisnes signifie rainettes, c'est-à-dire petites grenouilles. Ce nom rappelle la proximité de marais et de fossés.

Allée de Beuvrière

La Beuvrière est un lieu-dit très ancien de Phalempin

Rue Eloy

Ancienne rue des Trois-Cuvelettes, sans doute à cause des petites cuves d'une blanchisserie qui occupait la rue.
Le docteur Clément Eloy 1867-1930 était un personnage remarquable de Phalempin. Médecin des familles, il visitait ses malades en vélo et n'était pas regardant lorsque l'un d'entre eux ne pouvait payer. Il habitait la Maison du sculpteur Calogero Pinto.

Rue Clémenceau

Dénommée en mémoire du ministre de la guerre en 14-18, qui a négocié le traité de Versailles. Ancienne rue des Raisnes

Rue de la Chapelette

Hameau situé aux confins de Phalempin et de Libercourt. Lieu-dit qui rappelle la présence d'une chapelle.

Le Plouick

Hameau chargé d'histoire. Emplacement du château fort du châtelain de Lille, et résidence du seigneur Jehan de Luxembourg et de la comtesse Jehanne d'Encre. Les douves alimentées par la rivière Buissette existent encore et cernent toujours une gentilhommière. Plouick qui se rencontre à plusieurs endroits en Flandre, pourrait provenir du flamand Plok du verbe plokken qui veut dire cueillir et caractérise un lieu de cueillette, tel un verger.

Les Cent-Six-Pas

Lieu-dit situé entre Ennecourt et Wahagnies. Le pas était une mesure ancienne, plus petit que notre mètre actuel, 0.624 m. Les anciens disent que c'est le nombre de pas qui séparent la voie ferrée Paris-Lille du lieu-dit : Longueur sensiblement égale à une bande de terrain qui court jusqu’à la Chapelette.